Obésité chez les enfants : découverte de quatre gènes responsables
Une grande étude génomique du Wellcome Trust Sanger Institute vient d’identifier de nouveaux variants génétiques associés à l’obésité chez les enfants. On connaissait déjà le gène FTO; ces nouvelles variations identifiées chez des enfants atteints d’obésité sévère, à l’intérieur ou à proximité de ces nouveaux gènes, auraient un effet comparable
ou supérieur sur l’obésité. Ces conclusions, publiées dans Nature Genetics permettent de mieux comprendre la biologie sous-jacente à cette forme sévère d’obésité infantile et de fournir un diagnostic précoce aux enfants et à leurs parents.
Quatre nouveaux gènes associés à l’obésité infantile sévère
Une forte contribution génétique est fréquemment à l’origine d’obésité grave chez l’enfant. Ainsi, le gène FTO est déjà associé à l’indice de masse corporelle (IMC), à l’obésité et d’autres traits liés à l’obésité. Cette étude permet de mieux comprendre comment les variants, autour de gènes spécifiques sont impliqués dans cette obésité sévère de l’enfant.
Elle identifie ainsi quatre nouveaux gènes associés à l’obésité infantile grave (LEPR,PRKCH, PACS1 et RMST) et constate que des variations à l’intérieur ou à proximité de deux de ces «nouveaux» gènes, PRKCH et RMST, ont même un effet comparable à celui de FTO. Une nouvelle variante du gène LEPR, qui serait présente chez 6% de la population pourrait également être responsable d’une forme sévère d’obésité à début précoce.
De rares variations structurelles, plus légères
L’étude menée auprès d’enfants atteints d’obésité sévère identifie également de rares variations structurelles, plus légères mais capables de supprimer des sections d’ADN qui maintiennent les récepteurs de protéines impliqués dans la régulation du poids. Des récepteurs qui sont des cibles prometteuses pour le développement de nouveaux médicaments contre l’obésité.
Le Dr Eleanor Wheeler, auteur principal, du Wellcome Trust Sanger Institute, explique que certains enfants seront obèses parce qu’ils ont des mutations sévères, mais que d’autres enfants peuvent présenter une combinaison de mutations sévères et de variantes structurelles plus légères qui, combinées, vont contribuer encore plus fortement à l’obésité.
Les chercheurs vont maintenant étudier tous les gènes de 1.000 enfants atteints d’obésité sévère chez lesquels une de ces mutations n’a pas été identifiée, afin de pouvoir cerner les causes génétiques de l’obésité chez ces autres enfants. L’objectif est de pouvoir proposer un diagnostic précoce aux parents pour leurs enfants.
Source : Nature Genetics :http://www.nature.com/ng/journal/vaop/ncurrent/full/ng.2607.html
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